Superbe nuit de malheur [Pv Izaya Orihara]

Deux heures du mat et une emmerde totale. Izaya ne dormait toujours pas. Les bras croisés derrière sa tête, le yeux fixés au plafond, le jeune homme réfléchissait. Se demandant que faire pour tuer le temps qui passait si lentement… La seule chose qui lui venait en tête, c’étais un endroit où le monde est à nos pieds, un endroit calme pour se reposer, un endroit où le vent était bien plus qu’une brise tellement il était haut, le toit. Faire le funambule sur le rebord devrais lui changer les idées probablement.

Izaya se redressa et enfila rapidement en pantalon et sa veste préféré pour ensuite filer vers la porte. Celle-ci s’ouvrit silencieusement, preuve qu’elle était bien huilée. Après avoir pénétrer dans le corridor, il referma la porte et se dirigea vers les grands escaliers. Il marchait d’un pas lent, mais décidé et monta les marches sans s’essouffler, les yeux mi-clos.

La grande porte métallique se retrouva devant lui après seulement trois minutes. Lourde et rouillée, elle fit un son strident quand le jeune homme l’ouvrit. Il laissa la porte se refermer d’elle même en s’approchant du bord de l’édifice. Le jeune homme se pencha vers le vide pour voir le sol, mais à sa grande déception, il y avait un autre étage et son toit était à seulement quatre mètres du premier. Il soupira longuement et redressa la tête pour regarder l’horizon. Quelques minutes plus tard, il entendit des pas légers dans l’escalier. Une jeune femme d’après lui. Il ne se retourna pas pour autant quand la lourde porte s’ouvrit de nouveau.

Même si il s’était emmerder dans sa chambre quelques temps plus tôt, il n’avait pas du tout envie de parler à quelqu’un et il voulait être seul. Il soupira de nouveau et regarda encore le second toit. Il ne savait pas si la jeune fille savait qu’il y avait un autre toit ou si elle allait prendre ça pour un tentative de suicide, mais il s’élança tout de même dans le vide pour atterrire plus bas…

Je me dirigeai vers le mur, où je m'adossai. Même avec les médicaments, ma tête me faisait toujours aussi mal. Je soupirai et me laissai glisser doucement le long du mur, jusqu'à finir assise au pied de celui ci. Apparemment il n'était pas décidé à venir me parler, tant mieux. J'étais venu ici pour être au calme, et c'était ce que je voulais. Du moins le temps que mon mal de tête se calme. Je pris un autre carré de chocolat blanc et le porta a mes lèvres. Puis je m'allongeai sur le sol doucement, basculant sur le côté. Il faisait tout de même chaud du haut de ce toit. Mais heureusement, il y avait du vent pour améliorer ça. Le ciel était maintenant sombre, me provoquant plusieurs frissons dans le dos. En effet j'étais bien loin d'apprécier tout ce qui était sombre, du moins les lieux. Depuis toute petite, j'avais peur du noir. Et les visites répétées de mon frère et de ma sœur en pleine nuit, étaient loin d'avoir arrangé ce problème. J'allais surement devoir rentrer à l'intérieur, même si la chaleur serait insoutenable. Sauf si quelqu'un arrivait, et a ce moment un peu de compagnie devrait m'aider à ne pas penser a ça. Et la compagnie de ce jeune homme, était bien loin de m'aider sur ce point.

Je relevai les yeux vers lui, lentement. Le voyant sur le bord du toit, je me demandai quand même ce qu'il faisait. Un suicide ? Ça n'avait pas vraiment l'air d'être son genre. Et pourtant, je continuais de le fixait, il n'avait pas l'air de se poser de question. Je soupirai doucement, en me rappelant que c'était de ce côté qu'il y avait le second toit un peu plus bas. Juste quelques quatre mètres en dessous de celui où nous nous trouvions. Rien de bien alertant alors, pas besoin de s'inquiéter comme j'avais faillit le faire. C'était qu'une personne comme une autre, que je ne connaissais pas. Alors il pouvait bien faire ce qu'il voulait. Un suicide de plus, ou un suicide de moins.. Depuis un moment, de toute façon, on ne les comptait plus. Un petit malin qui poussait les gens au suicide peut être ? Peu importe. Il n'avait pas l'air d'avoir envi de discuter, et c'était très bien comme ça. Moi j'avais besoin de me reposer de toute façon. Je fermai les yeux calmement et soupirai encore une fois. Avant de rouvrir les yeux, quelques minutes plus tard. La nuit était de plus en plus sombre, c'était intenable.

Je me relevais tranquillement, d'affreux « Bip, bip, bip, bip » de ces machines qu'utilisent les hôpitaux résonnaient dans ma tête. Doucement les souvenirs commençaient a remonter à la surface. Ça commençait par l'hôpital, chaque bruit, les machines et leur « Bip, bip, bip, bip » tellement réguliers, les pas incessant allant et venant dans les couloirs, les voix annonçant de bonnes ou mauvaises nouvelles dans ma chambres et celles autours de la mienne, les stylos dessinant leurs lettres sur du papier bruyant.. J'entendais tout ça dans ma tête c'était horrible tout simplement. Ensuite j'eus le droit au sang sur les mains, le sang de ma propre sœur.. Elle qui avait tuer nos parents et notre frère. Je ne pensais pas pouvoir les haïr a ce point. Un peu après j'enchainais avec interrogatoire de mes parents. « Ulquima es-tu sur que tout va bien ? Avec ta sœur ? Ton frère ? Tu as des problèmes ? Ils t'ont fait quelque choses ? » Bien sur qu'ils m'avaient fait quelque chose.. Après cette pansée, je ressentis comme la présence du corps chaud de mon frère. Traversée d'un frisson je me laissais tomber a terre, ma tête dans mes mains. Je tremblais, c'était pas étonnant après ça.. Je savais pourtant qu'une fois qu'il faisait nuit, je ne devais pas sortir sous peine d'avoir ces affreuses hallucinations.

La lune fut caché un instant par un nuage. Empêchant ainsi les rayons de passer. Rendant la nuit encore bien plus sombre. Mes tremblements se firent plus intenses, j'avais besoin de quelqu'un, maintenant. Quelqu'un qui me sortirais de cet état infernal. J'aurais prié pour que quelqu'un arrive a ce moment mais ce ne fut malheureusement pas le cas. Je me relevai rapidement et me dirigea vers le bord. Et contre ma volonté, je préféré encore être en mauvaise compagnie, que toute seule. Mais encore une fois, mes tremblements reprirent bien vite, j'allai me réfugier dans un coin me laissant une seconde fois tomber a terre. Repliant mes jambes vers moi, croisant mes bras sur mes genoux et enfouie ma tête dedans. Tout cela n'était pas pour arranger mon mal de tête..